CERCLE  D'ÉTUDES  VERNONNAIS
fondé en 1955

VERNON, histoire d'une ville

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Rapide histoire de Vernon.

Bibliographie

1° Les temps anciens : une période mystérieuse.
2° Le Moyen Age : Vernon, ville frontière.
3° Les temps modernes : une petite ville du royaume de France.
4° La Révolution : une ville agitée.
5° La période contemporaine : une ville en développement
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1° Les temps anciens : une période mystérieuse.
Mortagne
Avant le MoyenGA_Poulain Age, l'histoire de Vernon reste bien mystérieuse. De nombreuses découvertes fortuites prouvent une présence humaine sur ce site de passage sur la Seine entre les plateaux de Madrie au sud et du Vexin au nord. Un seuil calcaire en travers du fleuve formant un gué, les vallées de petits cours d'eau descendant du plateau, constituaient, dès la périodeMortagne préhistorique, un point de passage pour la transhumance en particulier des troupeaux d'animaux sauvages. Les abris-sous-roche de Saint-Pierre-d'Autils, fouillés par Alphonse-Georges Poulain au début du XXe siècle, formaient le campement de chasseurs du Paléolithique supérieur qui attendaient les troupeaux traversant à la nage la Seine.
 
Pendant la période protohistorique, la région de Vernon se trouve au contact de plusieurs cités gauloises, entre autres les Aulerques éburovices de la Gaule celtique et les Véliocasses de la Gaule Belgique.
 
A Vernonnet, sur la rive droite, sur les 78 hectares du site occupé aujourd'hui par un établissement militaire (on ne visite pas), s'étend un des plus importants oppida de la Gaule septentrionale (camp de Mortagne).
 
La période romaine et le haut Moyen Age ont livré quelques rares objets, conservés pour la plupart au musée municipal, prouvant la modestie de Vernon à cette époque.
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2° La période médiévale : Vernon ville frontière.
tour archives Comme toute la Francia Occidentalis, la région de Vernon fut ravagée par les Vikings qui remontèrent la Seine en 845, en 856, en 885 ; bien plus, ils établirent un camp permanent dans l'île de Jeufosse, en face de Bonnières, en amont de notre ville.
 Le site de Vernon est devenu à cette époque un désert. Le traité de Clair-sur-Epte en 911 entre Charles le Simple et Rollon fit de Vernon un important poste frontière, sur la Seine à proximité de l'embouchure de l'Epte. C'est de cette époque que datent sans doute le premier pont sur le fleuve et d'importantes fortifications. Les tourellesVernon, ville normande aux portes de l'Ile-de-France, devait être le théâtre, plus particulièrement au XIe siècle, de nombreuses luttes, occupé soit par le roi capétien, soit par le duc de Normandie. La châtellenie est tenue alors par les Reviers de Vernon.
   
En 1196, le traité de Gaillon faisait entrer définitivement la ville dans le domaine royal : le roi Philippe Auguste renforça alors les fortifications du pont et de la ville, construisant un château sur la rive gauche et un châtelet sur la rive droite : La Tour des Archives, le château des Tourelles, des portions de remparts de cette période, constituent des vestiges médiévaux bien conservés.

Au XIIIe siècle le roi Louis IX (saint Louis) venait souvent à Vernon, il y créa un hôtel-Dieu et agrandit la ville vers le sud : la cité médiévale de saint Louis correspond au centre-ville actuel. Pendant la guerre de Cent Ans, la ville fut disputée par les Anglais et connut des destructions, comme toute la Normandie et le royaume : pendant une trentaine d'années une garnison anglaise occupa la ville qui ne fut libérée qu'en 1449 par Dunois, un compagnon de Jeanne d'Arc.

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3° Les temps modernes : une petite ville du royaume de France. collégiale

Ayant perdu largement son rôle militaire, Vernon, pendant de nombreux siècles, n'occupa pas une place importante ni dans l'histoire de la Normandie, ni dans celle de la France. Sa position
au bord de la Seine, près du seul pont (avec celui de Pont-de-l'Arche) franchissant le fleuve en Normandie, la présence d'un important vignoble, la proximité de plateaux limoneux aux riches terres labourables constituaient les ressources de cette petite localité de moins de 3 000 habitants. Comme dans toutes les villes de l'époque, on comptait alors plusieurs églises, des chapelles conventuelles, de nombreuses fondations religieuses. De toutes ces constructions ecclésiastiques, seule subsiste l'intéressante collégiale Notre-Dame, un édifice commencé au Moyen Age et remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles.

A noter au XVIIIe siècle, la constitution du domaine de Bizy, avec un château édifié par Contant d'Ivry pour le compte du maréchal de Belle-Isle, petit-fils de Fouquet ; il en reste encore le parc avec ses fontaines et les écuries. De longues avenues ombragées conduisent aujourd'hui au château de Bizy, qui constitue, avec ses transformations du XIXe siècle, une importante destination touristique de la Normandie orientale.
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4° La Révolution : une ville agitée.
Vernon, pendant la période révolutionnaire, a connu une histoire plus agitée que la plupart des villes de la même taille. Un groupe de Vernonnais fit basculer la cité dans le camp de la Révolution : Vernon eut ses sans-culotte, une active société populaire, joua un rôle éminent en luttant contre le mouvement fédéraliste, aux côtés de la Convention nationale. La victoire de Brécourt, près de Vernon, le 13 juillet 1793, est le premier succès du gouvernement de Salut public, au moment où la Révolution est attaquée de toute part. Vernon perdit alors la plupart de ses constructions religieuses vendues comme bien national. Cela contribua à transformer largement le visage de la ville qui avait détruit déjà à la fin de l'Ancien Régime l'essentiel de ses fortifications médiévales, remplacées, en partie, par de belles avenues plantées d'arbres.
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5° La période contemporaine : une ville en développement.
Après l'intermède révolutionnaire, au XIXe siècle, Vernon resta une ville tranquille, vivant d'un artisanat local et d'activités agricoles : elle accueillait d'importants marchés et d'actives foires. Même si l'inauguration du chemin de fer Paris-Rouen en 1843 rattacha Vernon à la sphère d'influence parisienne, la ville resta cependant modeste. Pendant la guerre de 1870, Vernon fut le théâtre de quelques combats dans la forêt de Bizy entre des Prussiens et des gardes mobiles venus de l'Ardèche. Durant la Belle Epoque, la municipalité de Vernon fut conduite par un maire républicain, Adolphe Barette, qui modernisa la ville : les recensements dénombrent alors moins de 8 000 habitants. Si la Grande Guerre ne transforma pas l'urbanisme, près de 300 Vernonnais furent tués durant les combats.
1940
En 1940, le paysage urbain n'avait guère changé depuis l'époque où Anatole France décrivait Vernon, dans un petit texte intitulé "La petite ville". Comme la plupart des villes normandes, Vernon dut subir, en raison des bombardements aériens, de très importantes destructions. Les reconstructions transformèrent totalement l'aspect du centre ville, comme il est facile de s'en rendre compte actuellement. Par chance, la collégiale et quelques quartiers anciens tout proches furent préservés. Leur réhabilitation récente permet quelques belles promenades pittoresques.
Après la guerre, Vernon perdit définitivement sa vocation agricole (il n'existe plus aujourd'hui sur le territoire communal qu'une seule exploitation agricole à la Demi-Lune) et devint une ville industrielle : Vernon connut alors un développement démographique considérable pour devenir la deuxième ville du département de l'Eure, des quartiers nouveaux, aujourd'hui en complète restructuration, virent le jour ; actuellement les derniers terrains constructibles de la commune sont en voie d'aménagement. Aujourd'hui Vernon compte 25 000 habitants, la population active travaille surtout dans le tertiaire, plusieurs milliers de personnes prennent aussi chaque matin le train pour aller travailler à Paris.

Vernon est la ville la plus importante de SNA (Seine Normandie Agglomération) comprenant quelque 50 000 habitants. La commune accueille entre autre sur son territoire ArianeGroup qui construit les moteurs de la fusée européenne pour le compte d'Ariane Espace. A quelques kilomètres des jardins de Claude Monet à Giverny, à proximité de Paris, de Rouen, des Andelys (Château-Gaillard), de Gisors, Vernon développe le tourisme grâce à son patrimoine historique, à l'intérêt de son musée municipal A.-G. Poulain et à la qualité de son accueil.
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